vendredi 29 mai 2009

Les ruines


En ces temps où les pierres menacent de se taire, le soleil passe en bandes de lumière sur les ruines d’une église dont les ogives et un pan du clocher émergent immobiles, d’un écrin de verdure. De ce linceul où le silence répond au vide depuis les temps lointains, poussière et oubli inspirent le poète qui commence à écrire : « le vent du souvenir souffle sur la ruine de mes amours », et les corbeaux dans le ciel se mettent alors à croasser : « mais qu’est-ce qu’il écrit, mais qu’est-ce qu’il écrit ».

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