mercredi 18 février 2009

L'est temps.


Il est temps d’aller à l’étang, de rentrer dans sa coquille, de se replier sur soi et de s’asseoir au bord de son âme. Cependant la lune se lève et dans la brume apparaissent les farfadets qui dansent au son de la vielle et de la cornemuse. Champagne pour tout le monde. Le cœur est en fête, adieu méditation, le bonheur est dans le pré, « cours y vite » nous dit-on. Alors il est temps de quitter l’étang et d’aller courir dans l’herbe et tant pis si les vaches nous broutent le cerveau. Toute la nuit le corps se dilate aux quatre points cardinaux et quand le jour se lèvera, les illusions s’envoleront comme celles de Pierrette qui emportée par son élan a laissé se verser tout le lait sur le chemin qui sentait peut-être la noisette mais que peut faire l’odeur de la noisette lorsque l’angoisse vous étreint au point qu’il vous semble rétrécir et que le monde vous devient étranger. Alors il est temps de revenir à l’étang et de s’abandonner aux chants des oiseaux, aux couleurs changeantes de l’eau, à la caresse des hautes herbes jaunes auxquelles le vent imprime une oscillation harmonieuse pour que votre âme bercée par le rythme retrouve la paix sur les calmes eaux de l’étang, les calmes eaux d’un étang perdu quelque part dans la forêt enchantée de nos souvenirs.

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