mardi 29 juillet 2008

Au nom de la rose à Châteaudun




La capuche rabaissée, le visage sombre, la tête légèrement inclinée, les moines déambulent en longue procession le long des murs épais du château de Dunois. Ils se préparent pour la messe noire. Ils pourraient bien s’emparer de la reine de Sabbat dont le charme s’est emparé de la noble assemblée insouciante qui festoie innocemment. Hélas point de chevalier pour la protéger, Dunois, le superbe capitaine des armées est parti combattre les anglais et donc sans coup férir, ils vont l’enlever, l’allonger nue sur l’hôtel, lui planter un couteau dans le cœur, recueillir son sang, le boire à la santé de Satan et ainsi être damné pour l’éternité pour avoir une âme aussi sale que la boue qu’on trouve au fond de douves des châteaux, de nos beaux châteaux dont les tours touchent les nuages sculptés par le vent, si roses, si orangés quand vient le soir, qu’on pourrait penser à des sortes de rochers ouatés où dorment les anges.

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