dimanche 3 août 2008

Le cinéma muet dans le Berry




Mais que vais-je mettre dans ces beaux paysages de la campagne Berrichonne que j’ai rapportés d’une belle promenade avec Graine de Cannelle ?
Je ne vais pas parler de Georges Sand et de ses promenades romantiques avec Chopin, le pianiste tourmenté, ni de ses personnages de ses romans, ceux de la mare au diable et des maîtres sonneurs. Vous trouverez ça dans tous les dépliants touristiques et même sur les ondes de France-inter avec le comédien Arditi dont la voix chaleureuse et grave nous emmène sur les chemins mystérieux qui vont guider le grand Meaulnes vers l’amour de sa vie.
Non, je vais mettre autre chose. J’ai bien pensé aux Pieds nyclés, mais Filochard, Croquignol et Ribouldingue font toujours leurs coups pendarts à la ville. C’est le même problème avec Bibi Fricotin. Lili est plus nature. Tiens je pourrai mettre le professeur Minet qui essaierait d’attraper avec une épuisette, les papillons qui vont de fleurs en fleurs et comme il est un peu myope, maladroit et peu chanceux, il se loupe et tape sur un essaim de guêpes qui le poursuit. Il finit par se précipiter dans une rivière où sur la rive Lili et ses copines pouffent de rire en le voyant trempé tout habillé. Bon, là-dessus je ne vais pas vous mettre comme musique la Bourrée des quatre péteux, - même à France-inter dans leur publicité sur le Berry, ils ne vous mettent pas un seul air de vielle à roue ou de cornemuse, ils vous mettent au piano une valse de Chopin; non, je vais vous mettre toujours au piano quand même, un petit air de ragtime et du coup tout le monde est un peu moins triste, un peu moins seul, tout le monde se libère et passe pardessus les conventions comme l’eau des ruisseaux passe pardessus les vannes des biefs devenus inutiles ainsi que les ruines mélancoliques du moulin, abandonné au fond du vallon.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil