samedi 27 septembre 2008

L'abbaye de Nottonville




C’est bien jeune qu’il a franchi les portes sévères de l’abbaye. En est –il sorti seulement un jour ? Pendant des années, il a vécu avec les autres moines, abîmé dans ses prières dans l’odeur du foin, des bouses de vaches et du feu de bois. Enivré par la couleur dorée des grains entassés dans les granges, il pouvait regarder un coin de ciel bleu et espérer une vie meilleur dans l’au-delà, une vie plus douce et moins froide que ces murailles dont les pierres grises et lourdes ne laissent passer que le chant du coq et le son de la cloche. Tiens, c’est déjà l’angélus se dit-il, la journée de travail est finie, il est temps d’aller prier à nouveau. La nuit est tombée, la lune se lève, la communauté s’est endormie et la nuit étoilée enchante leur sommeil d’une cité idéale dont les murs blancs reflètent la lumière de l’idée du vrai, du beau et du bien.

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