samedi 27 décembre 2008

Noël à Vierzon



Noël, Noël, dans une féerie de lumière, voilà que ça tourne et ça tourne et toujours dans le même sens : ça rassure. Et les parents qui surveillent leurs gamins ravis voient bien qu’ils ne peuvent pas se faire la belle, eux dont les rêves de gosse sont maintenant attachés à leurs semelles. Soudain emportés par le manège des souvenirs, ils revoient dans les yeux de l’enfant ce bon vieux rêve de Noël qu'on a tous au fond de notre cœur avec l'odeur des aiguilles de sapin dont certaines sont déjà tombées sur les cadeaux qu'on ouvrira demain.

vendredi 5 décembre 2008

L'arbre d'or




On peut traverser en vélo pendant des heures la champagne berrichonne et ne voir que des grandes et plates surfaces cultivées et puis au creux d’un vallon apparaît soudain un petit village avec son église, sa place et son étang entouré d’arbres.
C’est là que j’ai rencontré l’arbre d’or et il m’a dit : Les âmes des défunts de cette année qui errent entre ciel et terre viennent, le mois de novembre boire la transparence de mes feuilles inondées de lumière. Elles pourront ainsi atteindre le château idéal où le Seigneur du bien accompagnée de sa Dame de beauté et de toute sa cour rassemblée avec le Moine de la vérité, le Chevalier de la loyauté, le Paysan de la générosité et bien d’autres encore, aussi vertueux les uns que les autres, les attendent pour commencer le festin que vont animer les éternels troubadours, décidemment insubmersibles malgré le temps qui passe alors que dans les douves les grenouilles assises sur les nénuphars se font repeindre la carcasse au clair de lune et crient à tu tête: le diable est parti, le diable est parti.

jeudi 4 décembre 2008

Les châteaux d'eau




C’est tout ce qui reste de l’énorme partie d’échec qui s’est déroulée dans la champagne berrichonne : des tours blanches qui se dressent de loin en loin entre les grands carrés des champs de blé, de tournesols et de pommes de terre. Plus de rois, plus de reines, plus de fous, de cavaliers et de soldats. Maintenant la paix est revenue mais à quel prix. Pourtant il le fallait bien : La nuit , l’armée des vampires tout vêtus de noir attaquaient les hommes et les égorgeaient en haut des tours et les autres avaient juste à ouvrir le robinet de leur maison pour boire le sang des victimes. Maintenant tout est rentré dans l’ordre. C’est de la belle eau pure qui coule jusqu’à la maison. Il pleut beaucoup ces jours çi. Les châteaux d’eau vont avoir de la réserve. Mais la forêt n’a plus de feuilles. La nature est triste en novembre. Il ne reste plus qu’à attendre les beaux jours pour retrouver la verdure et les moissons et la guerre ne sera plus qu’un mauvais souvenir.