lundi 26 mai 2008

A la terrasse du chateau de Chateaudun


Je suis un oiseau. Je m’élance du haut de la terrasse du château de Chateaudun. Et je vais chanter pour tous les groupes d’oiseaux qui arrivent de partout. Je chante pour ceux qui ne volent pas et qui ont des pieds palmés. Les canards sont de bonne composition. Les oies faut savoir les prendre quand aux dindons pétris de préjugés et de musique classique ( avec leur bouche en cul de poule pour te demander si vous connaissez « Ruteboeuf » et comment que je le connais moi le grand Rossignol de la terrasse du château de Chateaudun, je connais tout,) il faut du métier, il faut leur sortir de beaux trilles qui s’entrelacent dans la tiédeur du soir et dessinent les lignes joyeuses qui remplissent ton cœur du parfum des fleurs dont les couleurs flottent sur la prairie où la brume apparaît si doucement comme une brise légère qui gonfle la voile des rêves.
Ah ça mes dindons, les voilà en extase avec la mélodie du rossignol de mes amours qu’accompagne en bourdon le roucoulement des pigeons dont certains malgré la vigilance de l’homme d’entretien arrive à rentrer dans la salle du banquet et à chier sur les meubles. Ils ne respectent rien ces chameaux là , de vrais délinquants.

jeudi 15 mai 2008

Châteaudun en retard



Une semaine avant la fête de Nogent le Rotrou, nous étions à Châteaudun pour une animation d’un déjeuner au château. J’ai pris du retard pour cet événement car j’avais oublié l’appareil photo. Une semaine après, nous sommes revenus pour une autre animation et ainsi chers lecteurs vous pouvez voir la chapelle qui jouxte le donjon et la cour intérieure avec la façade où se trouve avec ses deux cheminées monumentales, la grande salle au ré de chaussée dans laquelle se déroule les grands banquets animés.
Le premier groupe venait d’Orléans. Ils étaient pleins d’entrain. Ils s’en sont donnés à cœur joie. Sur la fin, ils ont chanté et dansé et même une des convives est partie dans un délire en exécutant une bourrée caricaturale avec une chorégraphie endiablée mais bien faite.
A la fin je leur ai donné mes cartes de visite. Je leur avais promis que je parlerai d’eux sur le blog. Peut-être me liront-ils ?

mardi 13 mai 2008

La fête médiévale à Nogent le Rotrou



Et Voici la fête de Percheval à Nogent le Rotrou avec ses artisans, ses chevaux, ses marchands de crêpes qu’on nous a offertes lorsque l’on jouait à proximité, avec ses saltimbanques dont certains tiraient une charrette au son de la cornemuse et du tambour et qui s’arrêtaient pour jongler, faire de la magie, manipuler des marionnettes. Très bien ces saltimbanques, ils attiraient du monde, mais j’y pense c’était nous. On n’arrêtait pas, toujours en mouvement et en rythme avec la musique. Du cœur à l’ouvrage, ça on en a mis et le public nous l’a bien rendu. Les gens de ce pays du Perche sont vraiment gentils, accueillants et fiers de leur cheval, ce fameux percheron dont la démarche est si particulière, ce cheval qu’ils ont réussi à préserver malgré l’arrivée des tracteurs. Le beau temps était de la partie et le travail des bénévoles a porté ses fruits : tout le monde était content. Je remercie tous ces gens qui ont contribué au succès de cette fête et aussi le Maire que je ne connais pas mais dont on m’a dit qu’il soutenait à 100% cette fête. Enfin si tous les politiques étaient comme lui, notre beau pays aurait une politique culturelle beaucoup plus dynamique, une culture qui va vers les gens, qui profite à tout le monde, une culture qui peut elle aussi être de qualité, qui développe la convivialité et contribue à créer un tissu social dans un monde qui en a bien besoin, dans un monde où les gens sont si isolés, trop souvent si pauvres en relation. Messieurs les politiques sortez de vos bureaux, allez voir ce qui se passe, ne restez pas prisonniers des hobbies et de vos préjugés, ne laissez pas la culture de masse et la culture élitaire se partager seuls le gâteau des subventions. Voilà, c’est dit et c’est un troubadour qui vous parle avec 20 ans de pratique sur le terrain, qu’on se le dise et maintenant que j’ai bu un bon verre de vin pour me ragaillardir je dirai même plus, qu’on me vire le ministère de la culture, il ne sert à rien, allez dehors, avant que je lui flanque un bon coup de bourdon de cornemuse sur le piano à queue de son incompétence. Je n’ai pas un grand nez mais c’est moi le Cyrano qui va chatouiller de sa plume les gros dindons de la culture qui ne savent qu’aller au printemps de Bourges pour se dire qu’ils sont dans le coup ou au festival de Cannes pour se faire voir.
C’est drôle comme je me sens bien tout à coup.