dimanche 20 avril 2008

Un mariage médiéval.



C’était un mariage.
Graine de Cannelle et Pierre de Lune ont joué un duo de rebec et de flûte à bec dans les ruines du château de Fontenay-Trésigny où s étaient dispersés en petit groupe les invités en attendant le banquet du soir. Ils n’étaient pas seuls : deux autres compères, Florence et Denis proposaient des petites mises en bouche accompagnées d’un petit vin de rose que j’ai goûté avec plaisir. Tout semblait parfait si ce n’était un petit vent frais qui se levait de temps à autre et qui nous transperçait au point que Graine de Cannelle avait les doigts un peu trop froids et qu’elle a peiné un peu sur la fin pour jouer des ductias, danses du Moyen-Âge assez rapides. D’ailleurs personne ne s’est fait prié pour entrer au restaurant pour le cocktail. Et Denis a eu du mal à les faire ressortir pour leur faire une démonstration de tir à la bombarde.
La soirée avec cornemuse, derbouka, chants, jonglage, magie, danses et à la fin le superbe strip-tease de Denis en armure et les bolas enflammés, s’est terminée pour nous vers minuit. Après il a bien fallu repartir, refaire les 300 km dans l’autre sens. Pour tout arranger, Marie-Laure a raté à Orléans la sortie pour l’autoroute de Vierzon, on s’est retrouvé sur l’autoroute de Tours. Quand on s’est mis au lit, j’entendais les oiseaux chanter, pas longtemps car la pluie s’est mise à tomber.

mardi 8 avril 2008

La fête à Fort la Prée



Arrivé largement en avance, j’eus le temps de me promener dans le Fort de la Prée et de ses alentours. Tout est calme avant la tempête. Pendant un moment j’oublie l’animation à venir. L’ âme s’endort sur un beau rêve où rien ne bouge si ce n’est au loin une voile blanche qui glisse sur la mer dont la houle dessine jusqu’à l’horizon des festons de dentelles.
Le vent froid me rappelle à la réalité.
Les invités sont arrivés à la nuit tombée. On les a accueillis au son de la cornemuse et du tambour avec Quasimodo monté sur échasses.
Aprés l'apéritif, tout le monde est rentré au chaud dans le barnum qu'avait monté l'agence "Bulle d'air" au milieu de l'esplanade de la forteresse.
Tout s’est bien passé : Démarrage classique avec présentation des plats avec la cornemuse et le tambour ; déambulation avec Badin (il a laissé son personnage de Quasimodo) qui jongle avec des massues, le diabolo, des balles ; chants du 15ème accompagnés à la guitare ancienne et au tambourin. Ensuite le Badin avec l’épreuve du fouet a commencé à faire monter la mayonnaise et avec Graine de Cannelle on a enchaîné les chansons à boire. Et ça chantait et ça dansait sur les tables. Ensuite on n’a même pas eu le temps de faire le spectacle du feu. Le D.J a pris le relais et j’ai encore l’image d’un jeune entrain de danser torse nu sur un tonneau entouré par une centaine de danseurs.
C’était une bonne soirée. Tout le monde a joué le jeu, ce n’était que du bonheur.
Du haut des cieux, Vauban a dû être étonné. Il n'aurait jamais pensé que sa forteresse ait pu devenir un lieu de plaisir, une île enchantée mais je pense qu'il a accueilli cette fête avec philosophie et peut-être avec émotion lui qui avait tant de compassion pour les pauvres gens mais il ne le fait pas voir car dans le grand siècle, l'honnête homme se devait de maîtriser ses sentiments.

jeudi 3 avril 2008

La réunion de printemps Sagonne.


Pour une fois j’ai pu venir à la réunion qui prépare la fête médiévale du château de Sagonne. Au dîner, on a mangé de l’agneau grillé au feu de bois arrosé d’un petit Pommard 2004. Ensuite nous voilà tous réunis autour d’un jeu de société médiévale. Ca se passe pendant la guerre de cent ans. Les Flamands, les Bourguignons, les Français, les Anglais, les Navarrais,les Bretons, tout ce beau monde avec des cartes et des dés s’attaquent, se pillent, se défendent, construisent des tours, des remparts. Tout le monde était dedans et ça y allait à la manœuvre. Moi j’avais les bretons. J’ai attaqué de tous les côtés, je n’ai fait que ça, je ne me suis pas protégé, j’ai négligé les alliances, ils me sont tous tombés dessus et j’ai tout perdu. Mais j’ai retrouvé le même plaisir quand adolescent je jouais avec mes frères au Monopoly. On est là tous ensemble, pris par le jeu on oublie tout, les soucis, les projets, le passé comme l’avenir même le château ne compte plus. Mais lui il attend son heure, il sait que chevaliers et troubadours vont revenir à la belle saison et qu’il retrouvera lui aussi les émotions de sa gloire alors qu’il protégeait la France contre les Bourguignons pendant la guerre de cent ans.